Les parrainages suivants ont pu être choisis dans le cadre du projet
Mises à jour du projet
Période de réalisation : du 17 au 21 novembre.
Que faire de Nabucco?
L’écueil n’est pas mince. L’ouvrage est en effet trop
associé aux grands péplums qui font le bonheur des théâtres
antiques et des gros festivals. Nous avons décidé de nous
extraire de la monumentalité, pour faire mieux vibrer les
sentiments intimes ou patriotiques des protagonistes et du
peuple.
Car c’est d’abord une histoire d’esclavage, celle d’un
peuple pris sous le joug d’un tyran qui se prend pour un dieu!
C’est aussi l’histoire de deux peuples qui veulent s’égorger
parce qu’ils ont des dieux différents.
Un ouvrage dense, mêlant le religieux à la politique, le pouvoir
à l'ambition, dans un monde troublé et déchiré qui fait écho
à la résonance du monde d'aujourd'hui : le monde compte plus de
65 millions de personnes déplacées en raison de violences et de
persécutions.
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Un opéra politique qui tend à
l'universalité
Nous voudrions raconter l’histoire d’un homme qui
s’appelle Nabucco. C’était un homme politique, qui a
utilisé le pouvoir pour détruire son pays et réduire sa
population à l’esclavage; il est comparable à un tyran de
notre époque. C’est un homme qui a cultivé et accru son
pouvoir jusqu’à s’autoproclamer Dieu. Ce délire de
toute-puissance a pris une dimension à ce point obsessionnelle
qu’il en est devenu fou: et c’est justement dans cet état de
démence, lorsqu’il perd son pouvoir, que Nabucco retrouve
l’humanité perdue.
A travers son parcours dans la folie, il arrive à comprendre le
sens de la spiritualité véritable: son âme s’éveille,
comme après un rêve, et il découvre qu’il est tout
simplement un homme. De nos jours, de nombreux hommes politiques
connaissent la même folie, et nous nous demandons s’ils
arriveront un jour à un même état de réveil.
Nous avons la volonté de supprimer le contexte biblique en visant
à la place un cadre indéterminé, mais plus reconnaissable du 20e
siècle. Il n'y a pas de coups de foudre et pas d’idoles
adorées; les miracles ne sont pas divins, mais réalisés par des
mains humaines et intervention directe. C’est un drame humain,
sans contexte réel. Il y a la place pour une plus grande
crédibilité à trouver dans la richesse émotionnelle généreuse
de la partition de Verdi, mais il faut développer les personnages
et leurs relations. Plutôt que de fermer le conflit dans une
actualisation déplacée, nous l'avons ouvert à
l'universalité.
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Une scénographie hors norme
Le projet d’aménagement de la Cathédrale se fait en
partenariat avec l’EPFL, pour la réalisation du décor et des
estrades destinées au public.
La scénographie tourne autour d’une spirale qui représente
l'orgueil humain, la tentative de l'homme de se hisser à la
hauteur de sa divinité. La spirale descendante peut représenter
le descente de Dieu en l’homme et la spirale ascendante la
montée de l’homme vers Dieu, c’est une alchimie spirituelle !
Mais elle peut devenir une spirale infernale, rapide et
incontrôlable.
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Résumé de l'oeuvre
L’action se déroule quelque part, aujourd’hui. Nabucco, un
dictateur, persécute son peuple. Zaccaria, leader de ce peuple,
retient en otage Fenena, fille de Nabucco, et veut la tuer si le
roi ne renonce pas à ses menaces. Par ailleurs, Fenena aime
Ismaël, neveu du roi du peuple opprimé. Seule la foudre divine
semble stopper Nabucco qui, en osant se proclamer l’égal de
Dieu, tombe terrassé: Abigaille, persuadée jusque-là d’être
la fille légitime de Nabucco, profite immédiatement de la
situation pour lui ravir sa couronne, s’emparer du pouvoir et
l’emprisonner.
Eprise elle aussi d’Ismaël, Abigaille condamne Fenena au
supplice. Depuis sa cellule, Nabucco prie Dieu; il sera finalement
libéré par ses hommes et interviendra juste à temps pour
empêcher l’irréparable, sauvant sa fille Fenena et libérant le
peuple des opprimés. Abigaille périt après s’être
empoisonnée, non sans avoir imploré le pardon pour ses crimes et
béni l’union d’Ismaël et Fenena.
L'objectif est de présenter cet opéra de Verdi dans un cadre
inhabituel, la cathédrale de Lausanne, avec une mise en scène
originale de Gérard Demierre, qui a déjà connu un tel challenge,
puisqu’il y a mis en scène il y a quelques années la « Passion
Saint-Jean » de Bach.
Quant au public nous comptons attirer non seulement les amateurs
d’opéra mais les personnes de tous âges curieuses de découvrir
une cathédrale de Lausanne sous un angle totalement nouveau !
4 concerts sont prévus :
- 17 novembre 2018, 20h
- 18 novembre 2018, 15h
- 20 novembre 2018, 20h
- 21 novembre 2018, 20h
Notre ambition est de révéler la cathédrale de Lausanne sous un angle inhabituel. Le projet d’aménagement se fait en partenariat avec l’EPFL, pour la réalisation du décor et des estrades destinées au public. L’élément essentiel du décor sera une spirale sur laquelle évolueront les solistes. Quant aux estrades, elles permettront aux spectateurs d’assister à la représentation dans de bonnes conditions.
La somme récoltée permettra d’offrir un meilleur confort aux spectateurs, grâce à l'aménagement d'estrades et à l’achat de coussins disposés sur les bancs. D’autre part, nous pourrons acquérir du matériel pour l’aménagement des vestiaires destinés aux 140 choristes, solistes et musiciens.
Le projet est géré par un comité issu des deux sociétés
:
- pour AmabilisYves Golay, producteur et président et Xavier Clément ;
- pour Horizons Nelly Jeanmonod présidente et Claude Egger caissier.