«Un pumptrack est un grand terrain de jeux»
Le club de ski et de sport de Walkringen a réuni des fonds pour construire une piste cyclable à bosses. Et ceci avec succès. L'installation est prête. Le président, Rafael Meier, déclare que tout a pu se réaliser grâce au grand soutien du village.
Rafael, tu t'es déjà essayé au nouveau pumptrack?
Oui, je n'ai pas vraiment été très doué, mais c'était une chouette expérience. C'est un petit pumptrack, qui est plutôt physique et exigeant. Mais il se fait bien.
Quelle est la particularité d'un pumptrack de cette nature?
En principe, c'est une piste composée de bosses et de virages qui forme un circuit. Il y a en partie des liaisons transversales afin d'éviter de tourner toujours en rond. L'objectif, ce n'est pas de pédaler ou de freiner, mais plutôt de maîtriser sa vitesse uniquement par la force des bras et des jambes, et d'adapter ainsi son rythme en fonction des virages. Notre pumptrack goudronné n'est pas uniquement réservé aux VTT, puisqu'il accueille également les trottinettes et les skateboards.
Quelle est la plus-value d'un pumptrack pour une commune?
C'est une question que j'ai souvent entendue et à laquelle je réponds en posant une autre question: Et la plus-value d'un terrain de jeux? Ce n'est en effet rien d'autre qu'un grand terrain de jeux. C'est important pour nous que les enfants et les adolescents puissent bouger, et bien sûr, nous préférons qu'ils le fassent dans notre village. Ils peuvent améliorer leur sens de l'équilibre, la coordination de leurs mouvements et leur dextérité.
Mais la piste n'est pas réservée qu'aux enfants et adolescents.
Les adultes également peuvent l'utiliser et en profiter. Par exemple, le soir, des groupes empruntent le pumptrack pour quelques tours.
La collecte d'argent effectuée par votre association s'est réalisée très rapidement. T'es tu attendu à ce succès rapide?
Non, mais nous espérions réussir, car nous avions un calendrier ambitieux.
La piste a ouvert ses portes entretemps. Combien de temps les travaux ont-ils duré?
Six jours, et nous avons ouvert le Jeudi saint. Quand je dis «nous», nous étions quelques membres de l'association à avoir préparé nous-mêmes une grande partie du travail. Le pumptrack a été construit par une entreprise qui s'est spécialisée dans ce genre d'installation. Deux heures plus tard, le goudron était posé et les premiers utilisateurs ont pu profiter de la piste.
Pour ce genre de construction, nous faisons souvent face à des voix critiques à cause du bruit et des déchets. Comment as-tu réagi?
Nous avons reçu un grand soutien de tous les côtés. Aucune opposition n'a été exprimée par rapport au projet, mais nous avions préparé le projet avec soin. Le processus a duré trois ans; pendant ce temps, nous nous sommes échangés avec les autorités et les habitants du village, à notre stand d'information, lors de notre salon professionnel, et avec une campagne de financement active.
Qu'aurais-tu fait si tu n'avais pas réussi à récolter suffisamment de fonds?
Nous aurions probablement cessé le projet. A contrecœur bien entendu. Mais heureusement, ce n'était pas le cas.
Pourquoi un club de ski s'est-il impliqué précisément dans la construction d'un pumptrack?
Nous ne sommes plus un club de ski classique. Le «ski» date de l'époque où le club s'y consacrait entièrement. Aujourd'hui, nous sommes une association multisports avec 180 membres environ. Nos activités sont diversifiées et s'orientent vers les besoins des membres. La part cyclisme et VTT a fortement augmenté ces dernières années. Aujourd'hui, nous utilisons plus d'huile pour les chaînes que de fart pour les skis.